Rédacteur web freelance : au secours, je dois faire ma compta !

L’œil rivé sur votre agenda, vous voyez arriver la date fatidique où vous allez devoir faire votre compta.

Misère, c’est votre bête noire !

Entre l’élaboration des factures, la déclaration à Pôle emploi, l’URSSAF et la tenue de votre livre de recettes, vous ne savez plus où donner de la tête !

Vous n’êtes pas organisé ? Vous ne savez pas vraiment ce que vous devez faire ou ne pas faire ?

Rédacteurs web, je vous délivre mes secrets pour une comptabilité sans prise de tête.

Rédacteur web : quel statut juridique choisir ?

Plusieurs choix s’offrent à vous. Néanmoins, je ne vais vous détailler sommairement que les principaux. Sinon, gros mal de tête assuré !😅

Si vous décidez d’opter pour le régime de la micro-entreprise, donc non soumis à la TVA jusqu’à un certain plafond, les démarches sont largement simplifiées.
En revanche, si vous choisissez une société plus traditionnelle (ce qui est mon cas, personnellement, ma société est une EURL), les démarches et les obligations sont bien plus importantes.

Opter pour la micro-entreprise

Souvent considéré comme le régime idéal pour de nombreux rédacteurs web freelances, le régime de la micro-entreprise est le plus répandu.

Tranquillement installé dans votre salon et en 5 petites minutes top chrono, vous pouvez vous inscrire sur le site de autoentrepreneur.urssaf.fr.

C’est un fait.

Choisir la micro-entreprise permet de lancer son activité de rédaction web dans des formalités simplifiées.

Nul besoin de vous soucier de la lourdeur du système administratif ! Vous êtes exempt de la complexité des démarches.

Néanmoins, il est nécessaire de respecter certaines conditions :

• effectuer votre déclaration de chiffre d’affaires sur le site de l’URSSAF (déclaration mensuelle ou trimestrielle) ;
• tenir un livre de recettes (papier ou logiciel certifié) ;
• ne pas dépasser 72 500 euros de chiffre d’affaires durant 2 années consécutives, sous peine de devoir changer de régime.

En bref.

Les avantages à choisir ce régime sont nombreux.

Outre le fait de disposer d’une gestion administrative très souple, le système des charges est également allégé. Moins de 22 % de votre chiffre d’affaires sera reversé à l’URSSAF.

N’oubliez pas d’opter pour le prélèvement libératoire, vous n’aurez ainsi pas à payer d’impôts sur le revenu (le prélèvement libératoire est de 1 à 2 %). C’est intéressant à partir du moment où vous payez des impôts (dès la première tranche marginale d’imposition qui vous demandera 11 % dès 10 000 € déclarés environ).

C’est un choix qu’il faut faire dès que vous immatriculez votre micro-entreprise.

Enfin, vous n’êtes pas dans l’obligation d’avoir recours à l’expertise d’un comptable. Donc, encore des frais en moins !

Monter sa société

Vous gagnez trop d’argent ? C’est possible, ça ?🤔 Vous pensez avoir mis le doigt sur une niche intéressante qui va faire décoller votre business ?

Plusieurs types de sociétés peuvent vous convenir.

Vous pouvez par exemple opter pour l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité limitée (EURL).

Ce statut est assez lourd administrativement :

• vous devrez rédiger des statuts ;
• fixer un capital de départ ;
• publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales ;
• finaliser la création de celle-ci dans votre Centre de Formalités des Entreprises (CFE).

Portage salarial, Entreprise Individuelle, Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité limitée, Société à Responsabilité Limitée… Et bien d’autres. Ça en fait des possibilités ! Je ne vais pas vous détailler les différentes subtilités de chaque statut (je suis certain que beaucoup d’autres l’ont très bien fait 😉).

Un conseil ?

Si vous décidez de créer une société, je vous conseille de prendre contact et de déléguer la comptabilité à un cabinet comptable.

D’une part, vous gagnerez du temps et d’autre part, vous serez mieux accompagné. Savoir s’entourer des bonnes personnes et être conseillé en choisissant le bon cabinet vous évitera de faire des erreurs, faute de compétences.

En revanche, je ne vais pas vous mentir.
Cela à un coût.
Vous pouvez compter environ 150 € par mois chez un comptable traditionnel.

Si vous voulez faire des économies, vous pouvez vous diriger vers des professionnels de la comptabilité sur le net (oui oui, on trouve vraiment toutes les spécialités).
Je trouve cette solution très bien aussi, mais vous n’aurez pas forcément cet aspect-conseil qui est une plus-value selon moi (c’est pour cela que j’ai toujours un « vrai » comptable).

Gérer sa comptabilité au quotidien

En micro-entreprise, vous pouvez très bien réaliser vos démarches administratives vous-même.

Rassurez-vous, il existe des logiciels gratuits qui peuvent vous aider à mieux gérer votre comptabilité comme les logiciels de facturation par exemple : TiimeAE, Facture.net ou encore Henrri.

Personnellement, je n’en ai jamais utilisé. Ils n’existaient pas à mon époque : j’étais auto-entrepreneur en 2009-2010 (déjà plus de 10 ans !!).

Déclarer son CA à l’URSSAF

Lorsque vous déclarez votre activité de micro-entrepreneur, vous avez le choix entre une déclaration de votre chiffre d’affaires mensuelle ou trimestrielle.

Pas de panique, si vous décidez d’opter pour l’une ou l’autre des formules, mais que vous changez d’avis, vous pourrez modifier la périodicité en contactant votre organisme.

Les clients se font rares ? Vous n’avez rien encaissé ce mois-ci ? Vous devrez quand même inscrire « 0 » dans la case du montant du chiffre d’affaires.

Payer sa CFE en fin d’année

Comme chaque année, vous êtes dans l’obligation de régler au service des impôts votre Cotisation Foncière des Entreprises (CFE).

Cet impôt est à payer en plus de vos charges ponctionnées sur votre chiffre d’affaires. Ne polémiquons pas… Mais, ça en fait des charges quand même !!!

Revenons à nos moutons.

Vous voulez une bonne nouvelle ?

Si vous êtes dans votre première année d’activité, l’État vous fait cadeau de la CFE.😁
En revanche, la deuxième année, il faudra vous acquitter de cet impôt au mois de décembre (et baaaaam !).

Tenir un livre de recettes à jour

Les indispensables pour une bonne gestion comptable sont :

• les factures à remettre aux clients lors d’une vente⁠ ;
• le livre des recettes (homologué en format papier ou dématérialisé) qui indique le montant et l’origine des recettes ainsi que le mode de paiement et les numéros de factures.⁠

Ne pas oublier Pôle emploi

Vous êtes demandeur d’emploi ?

Vous devez justifier de votre chiffre d’affaires chaque mois en faisant votre actualisation auprès de Pôle emploi.

Transmettez une attestation sur l’honneur avec le montant de votre chiffre d’affaires perçu dans le mois en cours, et c’est gagné.
Ensuite, quand vous aurez fait votre déclaration à l’URSSAF, vous leur transmettrez votre justificatif.

C’est simple, non ?
Le tout est de ne pas oublier de faire vos déclarations sous peine d’avoir du retard dans vos paiements.

Sécuriser son business

Vous travaillez régulièrement sur des projets qui vous tiennent à cœur (et d’autres moins), vous êtes rigoureux dans votre travail, mais vous n’êtes pourtant pas à l’abri d’une erreur d’inattention.

Comment sécuriser votre entreprise ? Quelles sont les assurances qui pourraient vous protéger ?

Souscrire des assurances

Avoir sa micro-entreprise ou sa société qui génère un chiffre d’affaires conséquent c’est très bien.

Mais, êtes-vous protégé ?

Pour sécuriser votre entreprise, vous pouvez souscrire à plusieurs assurances :

• une assurance habitation > que ce soit dans un bureau ou à domicile, souscrire une assurance habitation vous permet d’être couvert en cas de vol ou de dégâts des eaux par exemple ;
• une responsabilité civile professionnelle > elle vous prémunit des erreurs que vous pourriez faire sur le site de votre client (par exemple en SEO lors de mises en place d’optimisations préconisées à l’occasion d’un audit) ;
• une protection juridique > un client tarde à vous régler une facture ? Souscrire une protection juridique peut être une bonne solution pour être accompagné dans votre business et
• profiter de conseils avisés ;
  une assurance prévoyance > on ne sait jamais ce que la vie nous réserve alors autant mettre ses proches à l’abri en cas de soucis ;
• une retraite complémentaire (parce qu’il ne faut pas trop compter sur l’État quand on est entrepreneur 😊).

Ouvrir un compte bancaire dédié

Pour faciliter vos transactions, je vous conseille fortement d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre entreprise (auprès d’une banque physique ou en ligne). Il est d’ailleurs obligatoire dès lors que vous encaissiez plus de 10 000 € de recettes par an, pendant au moins deux années civiles consécutives.

En revanche, nul besoin de posséder un compte professionnel (c’est plus cher), un compte attitré sera bien suffisant !

FAQ

Quand doit-on régler la Cotisation Foncière des Entreprises ?

La CFE est à payer au service des impôts au mois de décembre. La première année de création d’entreprise est gratuite.

Quels sont les types d’assurances disponibles pour sécuriser son entreprise ?

• Une assurance habitation ;
• Une Responsabilité Civile Professionnelle ;
• Une protection juridique.

Voilà, c’est fait !

Maintenant, vous avez les cartes en main pour devenir un pro de la compta (ou presque).
Plus de raisons de tordre le nez en fin de mois, la compta devient un jeu d’enfant.

À votre tour de nous partager vos astuces comptabilité pour en finir avec la phobie administrative !